Auto-hébergement (1/n) – la machine 🖥️

Récemment, le sujet de l’auto-hébergement revient en force lors des discussions à la machine à café. La volonté de s’émanciper de l’emprise de Google et consort alliée à l’envie de « tester des trucs » motivent certains de mes collègues à gérer un petit serveur domestique à la maison.

En ce qui me concerne, c’est la découverte de l’application de gestion de photos et vidéos Immich, grâce à un collègue, qui a servi de déclencheur pour rejoindre le mouvement.

Ça marche sur ma machine !
— N’importe quel développeur
au moins une fois dans sa vie.

Commence ainsi aujourd’hui une série d’article qui iront du choix de la machine physique jusqu’à l’installation de la fameuse application Immich.

Le choix de la machine

Après échange rapide avec quelques personnes de mon entourage gérant déjà un petit serveur domestique, j’ai opté pour une solutions HP EliteDesk G4.

Quand bien même il s’agit de matériel destiné théoriquement à de la bureautique, ça reste du matériel professionnel, avec des caractéristiques techniques séduisantes tout en restant très compact.

Mais surtout, une machine de ce type est facilement trouvable sur le marché de l’occasion entre 100 et 400 € suivant le modèle ciblé.

HP EliteDesk 800 G4 Mini — faces avant et arrière
Figure 1. HP EliteDesk 800 G4 Mini — faces avant et arrière

Pour ma part, j’ai opté pour une machine HP EliteDesk 800 G4 Mini, trouvée à 200 € sur BackMarket. Il présente les caractéristiques suivantes :

Dimensions

160 × 117 × 18.5 mm

Alimentation

alimentation externe 65 W (19,5 V 3,33 A)

CPU

Intel Core i5-8500T @2,1 GHz (6 cœurs)

Mémoire

16 Gio de RAM (2 × 8 Gio DDR4-2666 SODIMM, maximum supporté : 32 Gio)

Stockage

1 SSD NVMe de 512 Gio

Connectique
  • 6 ports USB-A (2 en face avant, 4 à l’arrière),

  • 1 port USB-C (en face avant),

  • 3 ports DP,

    suivant le modèle, un port HDMI, USB-C avec support du mode vidéo ou même VGA peut remplacer le port DP central.
  • 2 ports audio JACK (1 casque et 1 casque+micro),

  • 1 port RJ-45 Ethernet Gigabit.

Emplacements d’extension
  • 2 emplacements M.2 PCIe ×4 2280/2230 (1 libre pour un second SSD NVMe, on y reviendra plus tard)

  • 1 emplacement M.2 PCIe ×1 2230 pour éventuellement ajouter une carte Wi-Fi,

  • 1 baie pouvant accueillir un disque SATA 2.5”.

    Je me suis rapidement rendu compte que la présence de la baie SATA était difficilement compatible avec l’ajout d’un second SDD au format M.2 2280 [1] dans l’emplacement situé juste en dessous. Mécaniquement, ça passe, mais ça frotte. J’ai préféré retirer la baie pour mon usage.

HP EliteDesk 800 G4 Mini — sous le capot
Figure 2. HP EliteDesk 800 G4 Mini — sous le capot

Préparation avant installation

Ajout d’un second SSD

Si je compte bien à terme mettre en place une solution de sauvegarde des données contenues sur ce serveur, j’aimerais disposer d’un premier filet de sécurité en cas de panne du support de stockage.

Pour cela, j’ai décidé de profiter de la présence d’un second connecteur M.2 PCIe ×4 pour installer un SSD NVMe supplémentaire, de même capacité que le premier, ceci afin de mettre en place une solution RAID1.

Ainsi, si l’un des disque vient à lâcher, suivant la panne j’aurais de bonnes chances de pouvoir revenir à un fonctionnement normal en remplaçant simplement le disque défectueux, sans avoir à souffrir d’une perte de données, et donc sans avoir à recourir à la restauration d’un backup. Mieux, je pourrais temporairement (ne jouons pas avec le feu) continuer à faire fonctionner le serveur sur un seul disque de manière transparente.

Mise à jour du firmware

Après avoir trouvé la bonne touche de clavier sur laquelle appuyer pour accéder à la configuration du firmware (F10), première bonne surprise : il est possible de mettre à jour celui-ci directement depuis l’interface de configuration. Évidemment, penser à fournir au préalable un accès Internet à la machine pour que l’utilitaire puisse aller chercher la dernière version du firmware sur les serveurs d’HP.

choix purement personnel, mais j’ai aussi profiter d’être dans la configuration du firmware pour désactiver le module TPM de la machine, et l’utilisation du secure boot. Je n’ai pas de temps à consacrer à ces sujets pour le moment, on verra plus tard éventuellement.

Prochainement…

Le prochain article de cette série se concentrera sur l’installation du système d’exploitation après configuration des deux disques dans une grappe RAID 1.


1. 2280 pour 80 mm de longueur